jeudi 17 avril 2008

Cerisiers en fleur

A vrai dire je m'y prends un peu tard. La saison des cerisiers en fleur est déjà terminée depuis deux semaines... Période éphémère ou la plupart des parcs Tokyoites se décorent de blanc. Et oui. Les cerisiers, ici, du a un croisement entre deux espèces (en réalité une greffe d'un type de cerisier sur un autre type de cerisier), présentent une couleur blanche au lieu d'un rose plus naturel.

La période des cerisiers en fleur correspond également a la fin de l'année scolaire, ou de l'année en général pour les entreprises japonaises. Donc les parcs sont fréquentés par des groupes de gens d'humeur festive (les étudiants sont en vacance, les salary man ont touche leur prime de productivité), des couples, des familles. Le soir, sous les arbres blancs, moultes cris retentissent. Des cris alcoolises. Car les jeunes japonais boivent pour fêter le printemps, assieds sous les arbres en fleur. Un passant qui se hasarderai dans un parc comme celui de Yoyogi la nuit aurait de forte chance d'être effraye par ces hordes de jeunes ou vieux buveurs (une bière ou deux suffit souvent avec un japonais pour le rendre bien éméché).

Boire sous les cerisiers est une tradition japonaise nomme hanami. C'est plus ou moins élaboré bien sur. Certains groupes viennent avec une bouteille de saké en tout et pour tout, tandis que d'autre viennent avec groupes électrogènes, lumières, réchauds pour cuisiner, sono... Le seul point commun entre les différents groupes est le nombre de décibels produit, relativement élevé mais pas dérangeant. Bonne humeur du printemps, tout ça tout ça...
Le lendemain, c'est cadavres de bouteilles de bières et tout le tintouin mais bon, ça ne reste pas longtemps. Des balayeurs sont payes pour remettre les pelouses d'aplomb au petit matin...

Les week-end, durant la journée, une fois que le sol est propre a nouveau , tout Tokyo se réuni dans les parcs, pour prendre des photos et apprécier les fleurs (tout Tokyo, japonais et touristes confondus). Et on a bien raison ! Parce que voir les cerisiers blancs en photo c'est beau, en vrai c'est magnifique.

La saison des cerisiers se termine lorsque des vents un peu violents viennent arracher les fleurs des arbres. C'est alors une nouvelle chute de neige qui commence, tempêtes de pétales blancs virevoltant au grès des vents, entraînant moult allergies dans la population, mais plaisir pour les yeux au demeurant.

mardi 25 mars 2008

Laputa, Laputa existe vraiment !

Laputa, Laputa existe vraiment ! Et c'est a Roppongi. Bon, en fait, ce n'est pas réellement Laputa. Nulle ville volante dans le ciel de Tokyo. Mais a la vue de ces balcons, je n'ai pu m'empêcher de penser a Myazaki, et surtout au film d'animation. A l'intérieur de Laputa, on peut en effet observer ce genre de balcons, en décalés.
Pour observer ce décors, il suffit de sortir du métro, station Roppongi, et de se diriger vers la colline, Roppongi Hills. La-bas se dresse la tour du Mori Building, qui si on accepte de payer une coquette somme, permet d'avoir un bon aperçut de Tokyo (je suppose... je n'ai moi même pas voulu débourser la somme en question)
Tokyo est vraiment le paradis (l'enfer ?) des architectes. Je me demande ce qu'en a pense Solene (Une de mes soeurs, pour ceux qui ne savent pas et/ou s'en moquent)

Dans mon ignaritude (ce mot existe-il ?) j'ai toujours considéré la cite volante de Myazaki comme issue de son imagination, alors que (ahah, merci Wikipedia) c'est base sur l'un des voyages de Gulliver. Que vous pouvez lire ici.
Ahm qu'il est bon d'étaler sa culture fraîchement acquise...

Hymne national

L'autre jour, je discutais par hasard d'hymne national avec Chihiro. L'hymne national japonais, Kimi ga yo, est très court, zen et pacifique.
Le voici, avec sa traduction en français, tel que trouve sur Wikipedia :
君が代は Kimi ga yo wa Puisse votre règne
千代に Chiyo ni, Durer mille ans,
八千代に Yachiyo ni, Pour huit-mille générations,
細石の Sazare ishi no Jusqu'à ce que les pierres
巌となりて Iwao to narite Deviennent roches
苔の生すまで Koke no musu made. Recouvertes de mousse.
Wahou. C'est zen, c'est pur, c'est court, c'est chiant, c'est japonais !

Elle me demandait ensuite de traduire la Marseillaise. Ah, la Marseillaise. On l'apprends tous a l'ecole primaire, ou au collège, en tout cas le début (Personnellement, je ne connais que le premier couplet et le refrain), mais on a rarement l'occasion de la chanter. On l'entend régulièrement aux jeux Olympiques, ou avant quelque rencontre sportive.
Est ce que l'on pense aux paroles, et a leur signification ? Moi non.
Toujours selon Wikipedia, voici la version longue de notre hymne national :
Allons enfants de la Patrie,
Le jour de gloire est arrivé !
Contre nous de la tyrannie,
L'étendard sanglant est levé, (bis)
Entendez-vous dans les campagnes
Mugir ces féroces soldats ?
Ils viennent jusque dans vos bras
Egorger vos fils, vos compagnes !

Aux armes, citoyens
Formez vos bataillons
Marchons, marchons !
Qu'un sang impur
Abreuve nos sillons !

Que veut cette horde d'esclaves,
De traîtres, de rois conjurés ?
Pour qui ces ignobles entraves,
Ces fers dès longtemps préparés ? (bis)
Français, pour nous, ah ! quel outrage
Quels transports il doit exciter !
C'est nous qu'on ose méditer
De rendre à l'antique esclavage !

Aux armes, citoyens...

Quoi ! des cohortes étrangères
Feraient la loi dans nos foyers !
Quoi ! ces phalanges mercenaires
Terrasseraient nos fiers guerriers ! (bis)
Grand Dieu ! par des mains enchaînées
Nos fronts sous le joug se ploieraient
De vils despotes deviendraient
Les maîtres de nos destinées !

Aux armes, citoyens...

Tremblez, tyrans et vous perfides
L'opprobre de tous les partis,
Tremblez ! vos projets parricides
Vont enfin recevoir leurs prix ! (bis)
Tout est soldat pour vous combattre,
S'ils tombent, nos jeunes héros,
La terre en produit de nouveaux,
Contre vous tout prets à se battre !

Français, en guerriers magnanimes,
Portez ou retenez vos coups !
Epargnez ces tristes victimes,
A regret s'armant contre nous. (bis)
Mais ces despotes sanguinaires,
Mais ces complices de Bouillé,
Tous ces tigres qui, sans pitié,
Déchirent le sein de leur mère !

Aux armes, citoyens...

Amour sacré de la Patrie,
Conduis, soutiens nos bras vengeurs
Liberté, Liberté chérie,
Combats avec tes défenseurs ! (bis)
Sous nos drapeaux que la victoire
Accoure à tes mâles accents,
Que tes ennemis expirants
Voient ton triomphe et notre gloire !

Aux armes, citoyens...

Nous entrerons dans la carrière
Quand nos aînés n'y seront plus,
Nous y trouverons leur poussière
Et la trace de leurs vertus (bis)
Bien moins jaloux de leur survivre
Que de partager leur cercueil,
Nous aurons le sublime orgueil
De les venger ou de les suivre

Aux armes, citoyens...
Damn, c'est super violent. Ces paroles me feraient plus penser a l'hymne d'un groupuscule terroriste ^^. Bon, dans le contexte de la révolution, je veux bien comprendre mais... Le couplet numéro 3 ne parle pas de tabasser les nobles, mais bien de tabasser nos ennemis, quels qu'ils soient.
Bref, je suis bien content d'avoir redécouvert la signification de notre hymne national, et une vague de fierté m'envahi a l'idée que l'on chante ce chant guerrier avant chaque rencontre sportive, bien plus proche de l'Internationale soviétique que de la Bannière étoilée américaine.
Maintenant, quand un américain me demandera : "Euh, c'est vrai que les françaises ne s'épilent pas sous les bras ?" (Véridique, 4 américains m'ont déjà demande ça. C'est la reputation des francaises la-bas), je leur répondrai : "Bah ouais qu'est ce que tu crois, nous sommes une nation de brutes sanguinaires !"
Ah !

vendredi 14 mars 2008

Petits monstres II le retour

Avant hier était donc ma deuxième journée a l'école. Mon travail officiel y est professeur d'anglais bien sur, et je passe donc environ 5% de mon temps de travail a tenter de leur inculquer quelques rudiments de ce langage plutôt pratique quand on voyage.
J'ai du recourir a quelques activités ludiques pour garder la concentration des mômes, qui ont la fâcheuse tendance (un peu comme des adultes en fait) to do something else when the get bored.

Tout d'abord, révision des fruits et légumes. A mon grand désarroi, ils sont toujours incapables de prononcer "chestnut". Pour maintenir leur attention, ruse comme pas deux, je me suis mis a jongler mollement avec les fruits en plastique. C'est fou de voir qu'ils trouvent plus impressionnant quand je jongle avec un seul fruit (ce qui n'est pas un challenge, avouons-le) que quand je jongle avec une pomme, un kaki et un radis. Plus c'est simple, mieux c'est. Ou alors leur cerveau n'est pas capable d'accepter la réalité : et oui, il y a bien trois fruits en train de sauter de main en main. Et donc ils déconnectent.

Deuxième activité : chanter avec les enfants des chansons simples, tirées d'une cassette bien pratique de comptines anglaises. Les petits monstres les connaissaient déjà par coeur en fait, et braillaient a gorge déployée (un vrai capharnaüm, mais dans la bonne humeur) tout dansant des petites chorégraphies (une différente par chanson). Pendant ce temps la, alors qu'ils se débrouillaient très bien sans moi, je parvenais plus ou moins a chanter, lire les paroles tirées d'un petit calepin, et imiter la danse des enfants (succès mitige sur ce dernier point).
Exemple de chanson : "A B C D E F G..." Tout l'alphabet! La même chanson qu'on a tous appris lors de nos premiers cours d'anglais.
Ou encore : "One potato, two potatoes, three..." Les nombres! Super! Sauf que pour une raison qui m'échappe, la chanson s'arrête a "eight potatoes". Allez quoi, plus que deux patates pour savoir compter jusqu'à 10!
Dernier exemple : "Scotland is burning, Scotland is burning". La, vraiment, je m'interroge sur la portée éducative de cette chanson.

Dernière partie de la leçon : Un album de photos avec des animaux que je nommais en anglais tout en tournant les pages. Il est vraiment très facile de garder leur intérêt a ce point la de la leçon. Si ils commencent a se dissiper, une bonne photo de gorille les remet d'office dans le droit chemin.

Ah, et au passage : les photos montrent des scènes non représentatives de la journée : en effet, ils sont en général en train de courir partout ou de crier. Ils aiment bien ça, crier (Même si ils le font moins que des petits français, heureusement).
Mais parfois, ils font la sieste ou regardent la télé... Et la... Silence.

P.S. : Je jouais au janken avec un des gamins de 6 ans, et il ne comprenait pas pourquoi je gagnais a chaque fois. Facile : j'attendais qu'il ait montre son choix (feuille, papier ou ciseau?) pour choisir le mien en correspondance. Comme ça n'avait pas l'air de le choquer que je joue en permanence 5 secondes après lui, j'ai pu gagner une bonne dizaine de parties tout en faisant semblant d'être étonné!

mercredi 12 mars 2008

Le Lockup Bar a Shibuya

Shibuya, l'endroit ou, le soir, tu croise le plus de gens a la seconde dans Tokyo.
Une sorte de ruche géante ou tu peu a peu près tout trouver : Starbucks Coffee, magasins d'électronique, restaurant chers ou pas, salles de jeux chers ou pas, bars chers ou pas, love hotels chers ou pas, trucs cher ou pas...
Shibuya enfin, l'endroit ou, le soir, tu croise le plus de gaijins a la seconde dans Tokyo (avant même Roppongi je dirais).
Bon, en fait, ce n'est pas un article sur Shibuya. Tout ce qu'il est important de savoir, c'est que a Shibuya, on trouve tout, et que parmi ce tout, il y a le Lockup Bar.
Neko (Steve), si tu lis ça, tu vois peut etre de quoi je parle. Tu y est peut être déjà allé d'ailleurs. C'est juste a cote du restaurant proposant nomi houdai ("all you can drink", moyennent une somme d'argent modeste, pendant un temps donne) ou tu squattais tous les soirs, l'été dernier, avec François...
Le Lockup Bar donc : un bar a thème situe au sous sol d'un grand bâtiment, ou j'ai échoué hier soir avec Chihiro.

Lorsque tu descends les marches menant dans cette antre, le décors change rapidement : tu passe d'un escalier bien droit, bien éclairé, a des marches irrégulières et sombres. La lumière se fait plus tamisée, voir inexistante. Tu tourne un petit peu dans des corridors obscurs, pour être surpris soudainement par quelques attractions digne d'une maison des horreurs : une chaise électrique qui s'anime lorsque tu passe devant, quelques faux cadavres plus loin derrière des grillages, des cris et des rires qui retentissent... Carrément flippant en fait !
Tu continue donc, marchant plus doucement... Pour déboucher dans un petit couloir, au planche anime de lumières funkies, ou quelques tabourets sont disposes : Il faut en effet attendre que quelqu'un vienne te placer. Le quelqu'un en question, c'est une hôtesse habille en un espèce d'uniforme en vinyl bleu, portant des hauts talons, jouant avec une paire de menottes. Je ne sais pas ce qui se passe pour un groupe de personnes mais vu qu'on était deux, et que j'étais le garçon, j'ai eu le droit a être menotte tandis que l'on nous menait a notre table : une petite alcôve tranquille, lumière bleue tamise, bougie...
Le meilleur est encore a venir : tu prends ensuite le menu, tu l'ouvre, t'attendant a trouver des boissons traditionnelles, et la, surprise : en plus des pauvres bières sans intérêt, il y a les cocktails fait maisons, pour un prix que je trouve assez dérisoire : 680 yens pour le cocktails moyens, soit 5 euro environ. Le tout servi dans du matériel de laboratoire : Erlenmeyer, tube a essai... Le rêve de Drillaud! J'ai choisi d'abord un cocktail nomme "Rock", réputé le plus fort de la carte (Globalement, un alcool plutôt bon, carburant a 40 degrés au moins), pour enchaîner sur... sais pas trop, c'était des kanjis, mais globalement, le sujet était "Test a l'hôpital". C'est l'image de droite. Il etait un peu plus cher : 800 yens (soit 5euro30 ?).
Avec ces deux boissons, je commençais a être un peu fait. Il faut dire que la quantité d'alcool est importante, ce n'est pas comme payer un shot dans un bar aléatoire, ou l'argent dépense t'offre 2 cl d'un mauvais whisky.
Comment font-ils leur beurre ? Hum, il faut préciser qu'en plus des consommations, ils font payer un droit de table (Un phénomène assez rependu au japon). Ils servent donc une ou deux bricoles a manger, qu'ils facturent au prix fort. On payait donc hier 750 yens par personne pour 2 biscuits secs chacun. Mais vu l'endroit, j'accepte joyeusement de payer le droit de table. Hug.

lundi 10 mars 2008

Contraception a l'americaine

Petit résumé d'une conversation avec mon roommate américain :
Apparemment, d'après ce qu'il me raconte, les américains et les japonais pratiquent activement le retrait comme forme de contraception, plutôt que l'utilisation, par exemple, de la pilule quand le couple est bien établi. Quand au milieu d'une relation sexuelle, le garçon sent qu'il va y aller, poum, il cesse toute activité, se retire, évitant ainsi la conception d'un petit indésirable. John m'assure que c'est une pratique sur, 100% sure, pour peu que l'on sache se contrôler, et très fréquemment pratiquée. No way ! (La fin de l'histoire, vous vous en doutez, consiste en une masturbation ou un truc dans le genre).
Le retrait? Et pourquoi pas la méthode Ogino tant qu'on y est? (Sujet de moquerie universellement comique en France, que seuls quelques catholiques extrémistes appliquant a la lettre les recommandations du pape Jean Paul II pratiquent)
Autres pays, autres mœurs sans doute? Peut être juste monnaie courante dans l'état de Oklahoma?
Je compte démarrer une enquête auprès d'autres américains, ainsi qu'auprès de quelques japonais, pour savoir si ce que me raconte John est véridique. Ce me parait tellement improbable! Cette méthode n'est en effet pas reconnue pour sa grande fiabilité n'est ce pas?
Je m'en tiens personnellement au préservatif, qui bien que n'étant pas non plus 100% fiable, protège non seulement des grossesses impromptues, mais également de quelques maladies gênantes (SIDA, hépatites quelconques, vérole...)
A plus tard, pour d'autres articles a caractère informatif!

(PS : Je me demande si maman imprimera ce message pour le montrer aux grands-parents niarc niarc)

jeudi 6 mars 2008

Petits monstres

Aujourd'hui, 5 mars 2008, était mon premier jour de travail a l'école Montessori, qui est un mix entre une crèche et une maternelle. Les enfants y vont en effet entre 1 (pour la plus jeune) et 6 ans (pour les plus vieux).

Commençant a 10h du matin, mais n'ayant aucune idée de ce que l'on attend de moi, je décide de venir 1/4 d'heure plus tôt, pour être mis au parfum. Mais la, surprise : Parmi les autres enseignant qui sont la des le matin, nul ne parle anglais. (A vrai dire, je suis la seul présence masculine parmi les adultes. Je devrais donc dire enseignantes). Je pose tranquillement mes affaires dans un coin, apres avoir jeté un coup d'oeil rapide aux gamins en train de jouer. Puis je vais faire connaissance.

J'ai finalement reussi a occuper la journée tant bien que mal, changeant quelques couches, sortant et rangeant tables et chaises quand besoin, apportant mon aide quand je le pouvais, donnant un cour d'anglais sommaire (nom des fruits et legumes : Une prof leur posait en japonais des questions du style : "Comment s'appelle ce fruit en japonais ?", "Est ce que vous l'aimez ?", "Dans quel type de plat on l'utilise?". Puis je donnais le nom du fruit en anglais et faisais répéter. La prof japonaise, répétant avec les gamins, etait tres mauvaise a ce jeux la, tandis que les enfants y arrivaient parfaitement. Ils ont vraiment un cerveau eponge a cet age la, c'est fou. J'ai bien rigole quand l'instit essayait de prononcer "chestnut"). Mais j'ai toute de meme eu l'impression, d'une maniere generale, de ne pas etre tres tres occupe. Surveiller des enfants est certes contraignant, mais peu dynamique. Et n'ayant pas eu mon cafe habituel post repas, j'ai senti le coup de barre au moment de la digestion (super repas d'ailleurs : miso shiru (soupe a base de miso avec plein de truc : tofu, viande, pomme de terre...), omelette, riz).

Les enseignantes : 4 jeunes femmes dans la trentaine, dont deux ayant des gamines a l'ecole meme, plus la directrice, qui etait deja la il y a 20 ans. Bien sur, elle a vieilli, forci, elle emmène maintenant son chien a l'ecole (un tout petit chien, comme la majorite des chiens japonais, bien eleve, qui n'aboie pas). Elle porte du verni a ongle dore a paillette, son telephone portable "fashion" est recouvert de strass. Que du bonheur. Mais sympathique et parlant a peu pres anglais. Je dirais qu'elle est arrive sur les coup de midi, et qu'elle a alors pu me dire ce qu'elle attendait de moi : apparemment pas grand grand chose.
Les autres profs portent une sorte d'uniforme : robe rouge a carreaux, des chaussons d'interieur. J'etais personnellement en pantalon noir, chemise, chaussettes. Parce que trouver des chaussons a ma taille dans ce pays est mission impossible. Leur méthode d'enseignement consiste a expliquer aux gamins qui font des betises que c'est mal, a leur parler, tout ça. Aillant du mal a communiquer avec les enfants, j'aurais plutot tendance a les frapper (mais delicatement). Je me suis refréné de ce point de vue la : c'était mon premier jour.

Les enfants : entre 15 et 25 jeunes démons, relativement dynamiques, relativement timides, tous mignons comme il se doit pour de jeunes asiatiques (non, c'est faux : il y en avait un ou deux sacrement moches). Pas mal de sang mêlés a vrai dire : deux freres et soeur a moitie canadiens, une gamine a moitie italienne, et trois gamins a demi chinois. Et comme c'est le cas le plus souvent : la mere est japonaise, le pere est gaijin.
Ils sont arrives tout au long de la journee, au compte goutte, et repartis de meme. Le plus tardif est arrive a 3h de l'apres midi.
Habitues a êtres entoures de professeurs femmes, ils etaient complètement subjugues par ma personne hehehe (Ainsi que mes différents bracelets, piercings...).

Bilan : journee parfois ennuyeuse, parfois amusante, mais au final eprouvante et stressante. Je ne suis pas fait pour les gamins, c'est sur, meme si ca ne me derange pas de leur brosser les dents ou de changer leur couche. Les enfants japonais sont mignons et moins bruyants que leurs homologues francais, et sont donc supportables. On verra bien la semaine prochaine.

PS : Au moment de la pause, pour que les enseignants aient un peu la paix, on met les petits devant la télé. Et qu'est ce qu'ils regardaient ? Mon voisin Totoro ! J'avais trop envie de m'installer avec eux, mais bon, j'ai du manger du gateau avec les autres profs a la place... Grr!

PPS : Moi ? Prof ? Haha ! Je rentre mieux dans le role de grand frere !

mardi 4 mars 2008

La chasse au Possum

Vous connaissez sans doutes les possums, ces petits marsupiaux si mignons, que l'on trouve en Australie ?
Ema, une neo-zelandaise habitant la guest house, me racontait que en Australie (pays qu'elle a habite pas mal d'années), ces petites bestioles sympathiques existent en trop grand nombre, se reproduisent très vite, bouffent tout... Un vrai calvaire.
Ce qui fait que dans certains endroits, les agriculteurs payent une certaine somme d'argent pour chaque possum mort. Car un bon possum est un possum qui ne bouge plus beaucoup.
Je ne crois pas que ce soit totalement légal, mais certains vivent de ça. Ils habitent dans le bush, et se font fournir balles pour fusil et argent pour vivre leur passion de la chasse. Ce n'est sans doute pas un mauvais deal.
La technique est bien sur de sortir la nuit (les possums sont des marsupiaux et donc nocturnes) et de braquer des lampes torches en direction des arbres. Leur yeux, soumis a la lumière, luisent tels des phares dans la nuit. Tout ce qu'il reste ensuite a faire est de pointer le fusil dans la direction de l'animal, et de faire parler la poudre. Une volée de plomb suffit généralement a se débarrasser de ces petits animaux fragiles.
Drillaud nous l'a peut etre (sans doute) déjà dit !

Alcoolisme...

Le Japon (ou plus exactement Tokyo) serait-il l'enfer des alcooliques ? Deux petites histoires tournant autour de l'alcool.

1) Le 22 février. Notre activité récurrente du vendredi est d'acheter a vil prix du très mauvais alcool, de le boire puis de sortir le soir a Roppongi, quartier des Gaijins et des nightclubs. Une fois sur place, on se Dirige vers le Gaspanic, un bar/club a l'entrée gratuite, ou la seule condition pour rester est d'acheter une conso et de la garder a la main toute la soirée.
Comme a notre habitude donc, ce vendredi, après avoir vidé une bouteille de whisky (nom de code : black nigger), on se dirige vers le métro.
Quand je dis "on", c'est moi, Chihiro (japonaise), John (américain), Johan (suédois) et David (suédois). Dans le métro, on ne peut s'empêcher de rigoler en observant un mec, complètement bourre, affale a moitie en train de dormir sur les marches menant au quai. On prend même quelques photos de lui, tout ça tout ça.
Puis on se remet a discuter entre nous, quand on entend soudain un "boum". John nous fais signe en montrant les rails : "Guys, guys, have you seen this?"
Notre alcoolique, on ne sait comment, était parvenu a se lever, a tituber près du bord du quai, et a tomber sur les rails. Complètement sonne par le choc, telle une tortue sur le dos, il ne bougeait plus trop.
Pendant ce temps la, les japonais regardaient mais aucune réaction de leur part. Nul ne faisait mine de partir en courant chercher un contrôleur pour stopper le métro.
et regarde dans le tunnel pour J'ai donc regarde la voie, pour voir si je voyais un rail électrique ou si le mec était agite de spasme du a une électrocution quelconque, puis écouté et regarde dans le tunnel pour vérifier que nul métro n'arrivait, puis je suis descendu, suivi de David et John, pour ramasser le pauvre bougre. AvecChihiro , on est ensuite allé chercher un mec de la station, puis on a couru pour attraper le métro : c'était le dernier, pas envie de le louper, on avait déjà fait notreBA de la journée.
J'espère que le mec s'est casse la clavicule cela dit, ça lui apprendra a nous faire risquer nos vie.
(Petite pensée émue pour le manga Gantz, pour ceux qui connaissent)

2) Ahh, les français... Depuis quelques semaines, je ne suis plus le seul a parler ma langue natale dans la guest house. Un autre français est arrive. Le genre de mec relativement sympa au début, la trentaine, et a la longue assez chiant. A vrai dire, il est alcoolique, et en permanence bourre. J'ai tu le voir sobre en tout et pour tout a deux reprise. Et quand il est bourre, il parle très fort un anglais médiocre, ne peut s'empêcher d'être vaguement collant (et une petite bourrade au passage, un pincement, unebourrifage de cheveux) avec tout ceux qu'il a prit en sympathie. Dont moi, malheureusement. Un vrai stéréotype de français : portant le béret, parlant avec un accent déplorable.
Enfin bref, vendredi dernier (le 29 février), on faisait une petite soirée avec comme thème "le départ de Diego" (un brésilien super sympa qui vient de déménager). Le frenchy déjà bourre en arrivant, s'est encore plus fracasse la tête par la suite a grand coup de black nigger. Résultat, il mettait très fort la musique de son iPod (Daft Punk... j'ai rien contre) tout en gueulant la Marseillaise, refusant de baisser le son quand les quelques gens essayant de dormir la nuit venaient se plaindre (certains travaillent tôt le samedi matin). Plus tard dans la nuit, quand la soirée s'écroule parce que tout le monde part, le français (Bertrand de son prénom) me dit "Je vais me coucher, je vous laisse ma musique" (A dire lentement avec une voix molle). "Super ! Pas de problème, je te rendrais tout ça demain".
Finalement, il revient cinq minutes plus tard pour récupérer iPod et enceintes. Ça devrait être la fin de l'histoire. Sauf que ce gros con...
La soirée terminée, on remonte dans la chambre de John et Diego avec les derniers restants (un allemand sympa dont j'ai oublie le nom, Chihiro, et deux japonaises de passage). On est pose tranquillement a discuter en écoutant pas trop fort quelques chansons. Quand surgit dans la chambre Bertrand, lefrenchy, beuglant avec l'accent le plus franchouillard du monde "I wan't my musiiiic". Bien sur, on comprends pas trop ce qu'il veut. Quoi ? Il nous demande de passer du Daft Punk ou du Zebda ? Non, honnêtement ce n'est plus l'heure pour ca !
Et Bertrand commence a être agressif. "Give me back my music!" dit-il en se précipitant vers l'ordinateur de John pour essayer de le prendre. Ça commence a chauffer, donc on le fait sortir de la chambre. Les filles, un peueffrayees, ferment le loquet. Et paf, Bertrand defonce la porte (bon, c'est pas de la top qualité non plus hein), redemande sa musique, commence les insultes ("you fuckers"...), commence a donner quelques coup de pieds. Je me prends au passage une taloche sur la tete. John, americain au sang chaud, s'apprete a cogner assez fort.
Et la, alors que le frenchy s'apprête a se faire casser la gueule internationalement par un américain, un allemand, un brésilien et un français (moi en fait), je comprends que ce couillon est persuade que l'on a son iPod. Je l'attrape donc, lui dis en substance "mais putain connard, merde quoi, je t'ai vu le récupérer toi même et le ramener dans ta chambre. Donc maintenant tu te calme, on va aller le chercher ensemble et le trouver"
Résultat : on est descendu dans son dortoir, et son iPod était sur son lit. J'ai donc eu ensuite la satisfaction de lui faire présenter ses excuses a tout le monde.
M'enfin la porte, il va la payer, et assez cher je crois (dans les 30 000 ou 40 000 yens sans doute ?)
De plus, de moins en moins de gens le supportant, il va finir :
a) La tête dans un mur
b) Vire de la guest house
Ce n'est pas le premier français que je vois qui se comporte comme un gros con a l'étranger... Damn it.
P.S. : Je pense qu'hier soir il s'est fait virer de son travail. Puisque je l'entendais parler au telephone, de sa voix alcoolisee, avec son patron (ou sans doute ex patron). Il lui disait des trucs genre "Va te faire enculer ! Escroc ! Tu va voir ta gueule, je vais te chopper, toi et ta femme..."

lundi 3 mars 2008

Nouvelle chambre

J'ai depuis hier change de chambre. Ce qui signifie : moins d'acces a un ordinateur , ce qui est sans doute mieux pour moi. Mon colloc actuel possede un tablet PC, un truc sans clavier et chaque mot prend un temps fou a ecrire. Donc ce blog, qui etait vide, risque de le rester. Pour l'instaut, je m'entraine a former des caracteres directement sur l'ecran, qui les converti tant bien que mal. Taper tout ca m'a prit sans doute 1/4 d'heure.